Le projet en question consiste à étudier, concevoir et exécuter deux prototypes d’un respirateur peu coûteux et qui peut être industrialisé en Tunisie.
Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus et conformément à la stratégie du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une cellule a été mise en place au sein de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Sfax (Enis).
Cette cellule est composée de professeurs universitaires et d’ingénieurs établis dans la région en collaboration et en coordination avec l’Université de Sfax, la Faculté de médecine, le service d’urgence médicale au sein de l’hôpital universitaire Habib-Bourguiba à Sfax, le technopole de Sfax et le Conseil de l’ordre des ingénieurs.
Deux prototypes réalisés
L’objectif du groupe de travail était de réaliser un respirateur, d’autant plus que le nombre de ce matériel manque au niveau des marchés mondiaux suite à l’engouement sans précédent des utilisateurs pour son acquisition dans cette conjoncture sanitaire en crise suite à la propagation du coronavirus.
Le projet en question consiste à étudier, concevoir et exécuter deux prototypes d’un respirateur peu coûteux et qui peut être industrialisé en Tunisie. Selon le professeur Ahmed Frikha, l’un des parrains de ce projet, «le premier prototype du respirateur aide les malades à respirer en cas de contagion aiguë par le coronavirus lors de son déplacement et des opérations de secours. L’outil se distingue par son conception simple et rapide. Il peut être fabriqué à partir des matières disponibles. S’agissant du deuxième prototype, celui-ci aide le patient à la respiration avec un contrôle de l’oxygène. Une technologie de pointe pertinente et rare a été utilisée pour réaliser cette innovation qui peut être exploitée dans les services de réanimation. Une coordination avec les industriels sera assurée en vue de fabriquer en grandes quantités ces outils et pouvoir ainsi approvisionner les hôpitaux qui souffrent d’un manque flagrant de ce matériel vital. L’équipe d’ingénieurs remercie toutes les parties qui ont contribué à la réalisation de ce respirateur, dont des industriels ainsi que les autorités centrales, régionales et sécuritaires.